La stratégie de préservation du patrimoine menée par le Royaume provoque de vives réactions chez son voisin de l’Est. Alors que le Maroc structure la reconnaissance internationale de ses habits traditionnels, le régime algérien manifeste des signes de fébrilité évidents. La récente session de l’UNESCO a servi de catalyseur à ces frictions, transformant un dossier culturel en un nouveau terrain d’affrontement. Les tensions diplomatiques autour du Caftan marocain révèlent l’obsession d’Alger à contester la paternité d’un savoir-faire séculaire.
Une offensive médiatique et épistolaire virulente
La réaction officielle et officieuse d’Alger face aux succès marocains dépasse le cadre habituel de la concurrence diplomatique. Des sources proches du dossier rapportent une véritable campagne de dénigrement orchestrée par des entités affiliées au pouvoir algérien. Ces dernières ont adressé à l’UNESCO des courriers au ton agressif, utilisant des terminologies insultantes telles que « Royaume de Marrakech » ou « entité du Makhzen » pour désigner l’État marocain.
Cette agitation trahit une nervosité croissante face à l’avancée sereine du dossier marocain. Au lieu de se concentrer sur la valorisation de leur propre patrimoine, les autorités algériennes semblent focaliser leurs efforts sur le sabotage des initiatives de Rabat. Cette posture agressive alimente directement les tensions diplomatiques autour du Caftan marocain, déplaçant le débat de l’expertise scientifique vers l’invective politique. L’institution onusienne se retrouve ainsi prise en otage par des manœuvres qui violent l’esprit de la Convention de 2003 sur le patrimoine immatériel.
L’affaire du « Caftan Ntaâ » : une tentative d’usurpation déjouée
Le point d’orgue de cette discorde concerne une tentative d’appropriation culturelle documentée. Lors de l’examen du dossier algérien relatif à la « Gandoura » et à la « Mlehfa », la délégation marocaine a relevé une irrégularité flagrante : l’inclusion d’une photographie représentant le Caftan Ntaâ de Fès. Ce vêtement, emblème de l’artisanat fassi, n’a aucun lien historique ou technique avec les éléments présentés par l’Algérie.
La vigilance des experts marocains a permis de bloquer cette tentative de spoliation visuelle. L’ambassadeur du Maroc à l’UNESCO, Samir Addahre, a fermement dénoncé cette manœuvre lors de la 19e session du Comité intergouvernemental. Ce recadrage technique, perçu comme un camouflet par la partie adverse, a exacerbé les tensions diplomatiques autour du Caftan marocain, un sujet déjà identifié comme sensible dans les rapports de guerre d’influence. L’incident démontre que la bataille pour le patrimoine se joue désormais sur les détails des dossiers de candidature.
L’UNESCO, théâtre d’un affrontement politique
L’enceinte de l’UNESCO est devenue, malgré elle, la caisse de résonance des obsessions algériennes. Le régime d’Alger tente d’instrumentaliser les mécanismes de listage pour contester l’antériorité et l’authenticité de l’héritage marocain. Cette politisation outrancière agace au sein même de l’organisation internationale, dont la vocation est de rassembler les peuples autour de la culture commune.
Face à cette agitation, le Maroc maintient une ligne de conduite légaliste, appuyée par des preuves historiques et un inventaire rigoureux. Cependant, la récurrence des attaques algériennes oblige la diplomatie marocaine à une veille permanente. Les tensions diplomatiques autour du Caftan marocain ne sont pas près de s’apaiser tant que le voisin de l’Est continuera de percevoir le rayonnement culturel du Royaume comme une menace existentielle pour sa propre construction identitaire.

